Film : American Pie 4

14 Mai 2012

J’ai vu American Pie 4 en VF, mais ce n’est certainement pas une grande perte.

Treize ans après le succès incommensurable du premier American Pie, on prend les mêmes et on recommence. Ils sont plus vieux, ont parfois des enfants, une vie rangée, mais ils n’ont rien perdu de leurs faiblesses d’antan ni de leur immaturité. Comme dans la vraie vie, on ne change jamais vraiment… Côté scénario, euh, ils se retrouvent pour la réunion des anciens élèves. Leur lycée n’a pas été déserté et est toujours envahi de jeunettes qui ont le cul à l’air.

Vous avez sans doute raté des épisodes, dans lesquels le seul personnage récurrent est.. le papa de Jim avec ses gros sourcils.

  • American Pie, 1999
  • American Pie 2, 2000
  • American Pie 3 : marions-les ! 2003
  • American Pie : No Limit, 2005, direct en DVD
  • Amercian Pie : String Academy, 2006, direct en DVD
  • American Pie : Campus en folie, 2007, direct en DVD
  • American Pie : les Sex Commandements, 2009, direct en DVD

On sait ce qu’on va voir, les gags ne sont pas dépassés, et on sourit toujours autant. Effectivement cette fois le couvercle que prend Jim pour se protéger est bien transparent, et rien n’est caché. Souvenirs de flûte traversière, de plage et d’imprévus, la recette fonctionne encore. De quoi passer un bon moment sans se prendre la tête.

Y’a comme un rapport avec ça :


Film : Indian palace

14 Mai 2012

J’ai vu Indian Palace, en VO, The Best Exotic Marigold Hotel for the Elderly & Beautiful.

Le casting, on en parle juste après. Ces vieux britanniques, retraités, ont tous une bonne raison de quitter l’île. De là à tout plaquer pour aller finir ses jours dans un palace indien, il n’y a qu’un pas, et ils l’ont franchi. Suivant l’ordre de l’affiche :

  • Judi Dench, qui incarne M dans les 6 derniers James Bond, mais aussi la maman de J.Edgar Hoover.
  • Bill Nighy, Rufus Scrimgeour dans HP7 mais qui m’avait bien fait rire dans Petits Meurtres à l’Anglaise, habitué des Hot Fuzz et Shaun of the Dead, ou encore des Underworld.
  • Tom Wilkinson, le parfait second rôle que j’ai découvert dans Full Monty, et qui récemment a joué dans Mission Impossible ou Green Hornet,
  • Maggie Smith, Professor McGonagall dans tous les HP mais Mère Supérieure avant ça, dans Sister Act,
  • Celia Imrie, sans doute la moins connue à part pour les ultra-fans de Bridget Jones,
  • et Dev Patel, qui n’est pas vieux, mais qui est le héros de ce fabuleux Slumdog Millionaire (et du raté Avatar, dernier maître de l’air) et qui va accueillir avec force optimisme les nouveaux résidents.

Clin d’œil au casting, on retrouve aussi A.R.Rama qui semble bien n’être autre que le compositeur de la BO de Slumdog Millionaire, bien que l’orthographe diffère. Une fois que tout cela est dit, concentrons-nous un peu sur l’histoire. Le palace qui doit accueillir nos vieux est forcément tout aussi délabré qu’eux, et c’est une multitude d’histoires croisées que l’on va suivre ici, sous la chaleur et les couleurs de l’Inde.

Mariages arrangés, réussite et reconnaissance, expériences passées, reconstruction de soi ou de couple, le tout dans un cadre somptueux malgré tout qui dépayse énormément, et qui ne me rappelle que trop cruellement combien la Thaïlande me manque. C’est là-bas que j’irai finir mes jours, moi. Et peut-être plus tôt que prévu. On ne sait jamais.

Y’a comme un rapport avec ça :


Bouquin : Trois filles de leur mère

14 Mai 2012

J’ai lu Trois filles de leur mère, de Pierre Louÿs.

Et si le titre pouvait laisser porter à confusion, la couverture ôte tout doute quant à la teneur du roman. Autobiographique, il raconte les courtes aventures de Pierre et de sa nouvelle voisine, qui sous ses apparences espagnoles ne cache rien du tout de son côté putain. Ses 3 filles, elle les a elle-même formées au métier, dès leur plus jeune âge. C’est-à-dire au berceau, car elles ont bu plus de foutre entre les jambes de leur mère que de lait à son sein. Ha, oui : le dialogue est cru, et la morale absente. Prudes s’abstenir.

Publié pour la première fois en 1926, il scandalise la bourgeoisie à laquelle appartient Pierre Louÿs. Côtoyer ce milieu sans limites et dépravé devait être un fantasme répandu à cette époque. Contemporain de Guy de Maupassant, Claude Debussy, André Gide et de José-Maria de Heredia, à qui il a volé deux filles (dont cette fameuse putain et ses trois filles), son écriture est drôle même s’il affectionne tout particulièrement les mots vulgaires, et la répétition de ceux-ci. C’est d’ailleurs bien mentionné dans le Manuel de civilité pour les petites filles :

« Nous avons jugé inutile d’expliquer les mots : con, fente, moniche, motte, pine, queue, bitte, couille, foutre (verbe), foutre (subst.), bander, branler, sucer, lécher, pomper, baiser, piner, enfiler, enconner, enculer, décharger, godmiché, gougnotte, gousse, soixante-neuf, minette, mimi, putain, bordel.
Ces mots-là sont familiers à toutes les petites filles. »

Car le roman est suivi de 2 courts recueils :

  • Douze Douzains de dialogues (ou Petites Scènes Amoureuses) qui, comme au théâtre, sont constituées de quelques répliques que pourraient avoir des fillettes à l’église, des masturbeuses, des phallophores, des frères et sœurs…
  • Manuel de civilité pour les petites filles à l’usage des maisons d’éducation, qui comme chacun le sait, ne sont que des repaires de gousses qui vous enseigneront les bonnes pratiques à table, à l’office ou dans votre chambre. La toute dernière partie : « Ne dites pas… dites… » est à mourir de rire, subtile et provocante, et pourrait facilement passer encore aujourd’hui. Allez, deux morceaux choisis, pour le plaisir :

Ne dites pas : « Il a joui dans ma gueule et moi sur la sienne. » Dites : « Nous avons échangé quelques impressions. »

Ne dites pas : « Les romans honnêtes m’emmerdent. » Dites : « Je voudrais quelque chose d’intéressant à lire. »

Cent ans plus tard, ce livre est toujours aussi choquant, dérangeant, et drôle. A ne pas mettre entre toutes les mains (le bouquin, hein), mais c’est excellent comme intermède aux romans… honnêtes 😉 Allez-y, il y a le SOA Maïa Mazaurette !