En perdant mes horaires fixes devant un PC, j’ai perdu aussi la régularité de mes comptes-rendus de films. Alors avant que cela n’empire, gogo rattrapage !
Le grand soir, avec Benoît Poelvoorde et Albert Dupontel. Un film triste et déprimant, reflet exact de la société. Quand plus rien ne va, ouais, on finit à la rue, mais on continue de survivre. We are not dead. Le film commence dans le noir et le silence, avec juste le titre, et s’achève dans le noir et le silence, avec juste le titre. La meilleure réplique ? « C’est quelle race ton chien ? Berger punk. Avec du sang anglais, parce que c’est classe. » Ne finira pas en classique du genre, ni en référence quelconque.
Trishna, un drame indien avec la jolie Freida Pinto, la demoiselle de Slumdog Millionaire. Il est riche, elle est pauvre, et ils s’aiment malgré les classes. Ouais mais moi je pensais que ça finirai bien, et que ça me donnerait de l’espoir, toussa. Bah pas du tout. Cela n’a fait que renforcer mon attrait pour ces pays, et confirmer qu’ils sont gentils, très gentils, trop gentils. Le cœur sur la main, même s’ils craquent parfois. Et Trishna, elle craque très bien, très fort. Aïe.
Blanche-neige et le Chasseur, avec Kristen Stewart en Blanche-neige, Chris Hemsworth en Chasseur et Charlize Theron en Ravenna, la méchante reine. J’en attendais beaucoup, sans doute trop. Si l’image est magnifique, les soldats de cristaux et les liquides gluants remarquables, il manque l’entrain. Charlize passe les 3/4 du film à ramper à terre, Kristen ne sait pas fermer la bouche et n’est assurément pas la plus jolie fille du royaume. Sa motivation des foules est pitoyable, et sa gestion du Troll aurait pu être mieux. Intéressant, mais pas passionnant. Je suis déçue ! Allez lire la critique du scénario par l’Odieux Connard, vous comprendrez.
The Dictator, dans un tout autre registre, avec Sacha Baron Cohen. J’avais trouvé Borat beaucoup trop lourd, et zappé de ce fait Brüno. Mais alors là, j’ai beaucoup ri. Sincèrement, les clichés et préjugés s’enchaînent, les rebondissements pleuvent, et jamais on ne s’ennuie. Le général amiral Aladeen, opresseur bien-aimé en Wadiya, critique l’Amérique, les écologistes, les lesbiennes bio, Edward Norton, les chèvres, et on peut même trouver Gad Elmaleh en interview. Une bonne partie de franche rigolade, que je conseille vivement.
L’ombre du mal, un titre toupourri (The Raven en VO, pas mieux) avec John Cusack interprétant Edgar Allan Poe durant les derniers jours de sa vie, toujours mystérieux, lorsqu’un meurtrier reproduit ses crimes les plus célèbres. L’ambiance noire du Baltimore début 1850 est magnifique, les meurtres horribles et aussi glauques que dans mon souvenir de ses Histoires Extraordinaires qui ont sans doute inspiré Lovecraft, la tournure policière intéressante, le dénouement fabuleux. Je ne l’ai pas assez bien noté, je crois. Ça commence directement par un Double Assassinat dans la Rue Morgue… et il restera poète jusqu’au bout.
The Raid, pure action indonésienne. A défaut de voir Bangkok renaissance, courez voir The Raid. Pas de scénario autre que : la police entre dans un immeuble pour déloger le chef de la mafia locale. Ha si, on a 3 minutes où un des flics a une femme enceinte, et qu’il aimerait bien revenir en vie. Le reste du temps, c’est du silat, l’art martial indonésien qui se pratique avec des armes à feu, des bâtons, ou à mains nues. Bref, de la baston, des morts sublimes qui ont valu des applaudissements et des rires dans la salle, des combats, et un jeu de caméras que je ne m’explique toujours pas. L’affiche ne ment pas : de la pure action. Sur une BO de Linkin Park.